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"La parole du Seigneur demeure éternellement" 1 Pierre 1,17-2,3

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 Au cœur du texte de 1 Pierre résonne une affirmation de foi :   

    « la parole du Seigneur demeure éternellement ». 

Qu’évoque pour vous cet énoncé ?

Voici un parcours que nous vous proposons de suivre, texte en main, en commençant par une affirmation centrale et en l’élargissant progressivement.

Si vous en avez la possibilité, préparez des billets qui élargissent progressivement le texte lu, en commençant par la première citation. Si vous le faites à plusieurs, échangez vos impressions de lecture et vos observations à chaque étape.

Au cœur de ce passage de 1 Pierre résonne une affirmation de foi : « la parole du Seigneur demeure éternellement. » (1 P 1, 25a). Qu’évoque pour vous cet énoncé ?

Une double impression ressort sans doute, entre l’aspect dynamique de la notion de parole et la stabilité, la permanence qu’elle représente.

Si l’on regarde maintenant le verset qui précède (24), on observe qu’une opposition est établie entre « toute chair » et « la parole du Seigneur ».

Le caractère passager de l’herbe et de la fleur établit un contraste qui renforce le sentiment de permanence déjà découvert. Le lecteur attentif aura observé que ce passage (24-25a) est en italique : c’est une citation des Écritures, en l’occurrence d’Esaïe 40, 6-8.

Dans un approfondissement de la lecture, il sera intéressant de comparer la citation au texte d’Esaïe, et de constater que l’auteur de 1 Pierre prend quelques libertés, tout en se situant dans le même mouvement qu’Ésaïe, puisque c’est l’annonce de la venue de Dieu lui-même qui retentit ensuite (Es 40, 9-10).

En effet, ici, le texte se poursuit (v. 24 et 25 entier) par une définition de la parole : « c’est l’Évangile qui vous a été annoncé. » Comment cette « bonne nouvelle » (évangile) résonne-t-elle, entre la volatilité de l’herbe et la stabilité dynamique de la parole ?

Ici aussi, par le jeu des temps, la double dimension est présente : la parole est au présent, mais l’annonce est au passé.

Élargissons : la citation déjà lue est au cœur d’une exhortation, de « aimez-vous les uns les autres » à « si vous avez goûté que le Seigneur est bon. » (1 P 1, 22b – 2, 3).

Remarquons les temps et modes des verbes : les impératifs sont en lien avec des indicatifs, le présent et le futur proche de l’exhortation cohabite avec le passé des affirmations et des expériences : « Aimez, rejetez, désirez, afin que vous grandissiez… » contrastent avec « vous qui avez été engendré, si vous avez goûté… ».

On note encore l’opposition « corruptible – incorruptible », en lien avec la parole de Dieu à la fois « vivante et permanente », toujours ce double aspect.

La métaphore de la naissance « engendrés, comme des nouveau-nés… » est associée à la nourriture et au goût de la parole, avec une nouvelle citation scripturaire, du Psaume 34, 9 : le texte opère ce qu’il propose, il déguste la parole !

Envisageons enfin l’ensemble du passage, de 1 P 1, 17 à 2, 3.

Plus encore qu’à la précédente étape apparaissent des oppositions, entre le périssable, le passé, la purification obtenue, et l’exhortation à se maintenir et à croître dans le salut.

Qui sont ces « vous » auxquels le texte s’adresse ? Invoquent-ils le Père, car ils ont goûté sa bonté ? Ont-ils fait l’expérience de la grâce ? Sont-ils tentés de se définir par l’héritage de leurs pères ? Mais c’est une vaine manière de vivre ! Sont-ils attachés à la gloire passagère de la fleur ? Se considèrent-ils comme des croyants adultes ? Ce sont des enfants !

A vous, maintenant, de vous situer, dans cette lecture, et de goûter, à votre tour, le lait pur qui fait croître les enfants de Dieu !

Nicolas Cochand, membre du service d’animation biblique

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