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"Faites vous grâce comme Dieu vous a fait grâce dans le Christ"

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Terre cuite de Fr. Antoine Gélineau,© Abbaye de Tamié

 

Certains textes nous invitent à  quitter nos habitudes, à les « mettre en mode échec ». C’est l’expérience que nous avons vécue lors d’une rencontre des membres du service régional d'animation biblique.
La première découverte est celle de la richesse de la lecture ensemble ; ainsi, un passage qui peut sembler ardu, se met à dialoguer avec nous. C’est ce que nous souhaitons partager avec vous.

Avant de poursuivre, nous vous invitons à lire le texte d’Éphésiens 4, 17 à 32.
Puis vous pourrez prendre connaissance de la réaction de chacun(e) des membres du service, exprimée en quelques lignes ci-dessous.

Chaque texte est très personnel ; c’est dans la diversité que se dévoile, peut-être, la vérité. C’est ce à quoi appelle ce texte qui nous invite à la bienveillance, donc à l’écoute et à l’accueil de l’autre.

  • "Voilà une fois de plus un texte qui semble vouloir nous dire ce que c’est un bon chrétien, l’homme nouveau contre l’homme ancien, la nature nouvelle contre la nature ancienne. Voilà qu’une fois de plus la frustration pend à l’horizon pour me dire « mais ce n’est pas ça, la réalité, même pas entre hommes nouveaux ! » Et voilà, qu’en cheminant avec le texte, la Parole se fait un chemin en moi, descend au plus profond de moi-même pour me transformer et m’ouvrir à ce qu’elle veut : m’adresser une invitation tendre, oui tendre, à l’accueil de l’autre !"

 

  • "Les gens des nations ne sont pas tous ignorants, débauchés ou avides ; l’humanité ne se divise pas en purs et impurs. Par contre j’entends le conseil : Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole malsaine mais, s’il en est besoin, une bonne parole qui soit constructive et communique une grâce à ceux qui l’entendent. C’est effectivement de paroles bonnes et intelligibles dont nous avons tous besoin !" 

 

  • "Il est des textes qui font éprouver ce dont ils parlent, qui font passer de l’amertume, de la colère, de la calomnie à la tendre bienveillance ; qui ouvrent l’espace pour accueillir l’autre et soi-même comme un autre ; qui travaillent la capacité à adresser une parole bonne ; qui creusent le désir de vivre de et selon la grâce offerte par Dieu en Jésus Christ. Point de morale ici, mais l’Évangile. Merci pour ce texte témoin !" 

 

  • "Le mot « vérité »,  apparaît plusieurs fois dans ce texte qui, de ce point de vue, est discutable lorsqu’il affirme que ce sont les païens qui commettent  l’impureté.Il s’agit ici non pas d’une énumération de comportements à bannir mais d’une exhortation adressée à ceux qui, par le baptême, sont devenus des hommes nouveaux en Christ ; l’Esprit de Dieu les aidera à vivre selon  son enseignement."

 

  • "J'entendais dans ce texte des ordres, une morale, un idéal quasi inaccessible auquel j'avais le devoir de m'élever si je me déclarais être sur le même chemin que Jésus. Aujourd'hui, je comprends que l'essentiel est que mon intelligence, ma connaissance des évangiles et mes capacités à aimer, me rendent bienveillante et aimante vis-à-vis des autres et aussi vis-à-vis de moi-même, à l'instar de la grâce que m'accorde Dieu dans le Christ"

 

  • "Au verset 26, on lit une hypothèse : « si vous vous mettez en colère… », ou une interrogation. Pourtant, le Psaume 4, 5 qui est cité, est un impératif : « mettez-vous en colère » (grec), «frémissez » (hébreu). Pourquoi ne pas lire un impératif dans Éphésiens aussi ? De ce fait, la colère n’est pas niée, au contraire : elle est reconnue, mais nous sommes invités à ne pas pécher, à ne pas la transformer en actes que nous regretterions. L’invitation à dire la vérité, au verset 25, serait alors une invitation à dire aussi ce qui fâche, mais à le faire sans blesser."

 

  • "Paul irrite, il exaspère. Le ton donné dès le début est péremptoire. Pourtant lorsque j’avance dans la lecture, peu à peu c’est l’apaisement qui me gagne. Certains mots sont posés comme les pierres du petit poucet pour nous indiquer la bonne voie.  « Intelligence », « comprendre » nous invite à nous mettre en quête, à la réflexion, pour enfin entendre la grâce, discerner que la grâce est déjà là, dans le texte, et surtout dans ma vie. Déjà là ! C’est désormais à nous de mettre en œuvre nos sens et notre intelligence, à nous de mobiliser notre être afin que la grâce se transforme en bienveillance."


Pour les membres du service régional d'animation biblique : Florence Blondon et Claudia Heidemann

 

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